D'après Ana Luisa Andrade Baptista, doula depuis 12 ans au Brésil, un accouchement heureux est basé sur 3 choses importantes:
+ la sécurité. la femme doit se sentir en confiance
+ la liberté de mouvement. la femme doit se sentir libre de manger, de boire ce qu’elle veut.
+ l’intimité. au brésil il arrive que des femmes reçoivent jusqu'à 10 touchés vaginaux consécutifs par des étudiants - c’est d’une très grande violence
Voici le Top 10 d'Ana Luisa:
1/ un bon prénatal — Selon Anna Luisa, 90% des femmes sont en faibles risques et n’ont pas de problèmes associés à la grossesse. Un accompagnement médical simple est la plus part du temps suffisant (pression artérielle, examens d’urine, croissance de foetus).
2/ Un projet de naissance - la femme s’informe, rassemble des documents sur ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas pour son propre accouchement. le médecin va seulement intervenir si il y quelque chose qui ne va pas. Cela semble essentiel.
3/ Une doula — certaines femmes pensent qu’elles n’en ont pas besoin mais pour celles qui le veulent, une doula c'est un plus et elles le méritent. Anna Luisa fait parti d'un grand réseau de doula au Brésil et elle connait l'importance de leur action.
4/ Le soutien familial mais sans pression. Parfois la famille pense aider mais elle dérange la femme enceinte. Au brésil il est parfois difficile de se détacher de la pression familiale qui pousse souvent vers un accouchement très médicalisé pour des raisons pratiques.
5/ Se faire respecter dans ses choix.
6/ Savoir ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas.
7/ Elle conseille toujours aux femmes de se faire accompagner dans un travail sur elle, pas forcement traditionnel, quelque chose qui amène à l’auto connaissance, connaitre nos noeuds émotionnels, notre corps.
8/ Prenez conscience que la douleur ce n’est pas la même chose que la souffrance. (la souffrance alimente la douleur... la douleur est ponctuelle, elle peut être soulagée par la respiration, la souffrance est un état d'être dans lequel on peut se retrouver 'coincée' / Ina May dit que lorsque la femme commence à exprimer qu'elle a mal, elle répond 'es-tu en train de te plaindre? stop complaining she says...)
9/ L’appui inconditionnel du père ou d'une présence bienveillante - l'homme (ou la présence bienveillante) doit savoir comment alléger la douleur de la femme (massage, etc), être à ses côtés mais ne pas être envahissant, se souvenir que c’est l’accouchement de sa femme et non le sien, savoir qu’elle va beaucoup crier, qu’il ne doit pas avoir de la peine mais qu’il faut essayer accueillir la douleur de sa femme.
10/ Connaitre les phases de l'accouchement et la physiologie de l'accouchement.
Pour les doulas : Anna Luisa considère la doula au Brésil comme l'agent du changement. Le réseau de doula dans le pays fait tout son possible pour être acceptées en milieu hospitalier et avoir le droit d'accompagner les femmes jusqu'au bout.